Résumé
À partir d’une relation « père-fille », Chiens de faïence interroge la hiérarchisation de nos relations, dans un climat de violence et d’idéalisme blessé. Un couloir backstage pendant un concert de death metal. Alors qu’Alice, la chanteuse du groupe, vient de sortir de scène, son père Anton veut aller la féliciter. Sauf que Mohammed, de la sécurité, refuse de le laisser passer. Dès lors, un jeu de pouvoir et de domination va naitre entre les deux hommes tandis que Lisa, la belle-mère, tente de jouer les modératrices et qu’Alice tarde étrangement à se présenter… Mais la cruauté et la violence des rapports dévastateurs seront bientôt mises à nu. J’aime beaucoup cette expression : se regarder en « Chiens de faïence ». [Elle sous-entend] : arrêt sur image, menace sourde et animale, suspension de respiration et sentiment d’éternité […]. C’est un duel, chacun campé sur ses positions, sans passer à l’action. Ennemis, oui, séparés, oui, mais aussi continuellement tendus l’un vers l’autre, en quelque sorte complètement interdépendants […], comme un cordon ombilical plein de violence qu’il faudrait bien couper. Vincent Lecuyer