Résumé
Au XVIIème siècle, les salons rassemblaient les coquets, les frivoles, les opportunistes et les arrivistes, mais aussi des artistes, tous gourmands d’existence et de reconnaissance sociales.Au XXIème siècle, le mondain possède un compte Twitter, le hipster poste des photos sur Instagram, et la coquette tient salon sur son blog ou sur Facebook, Flickr, Tumblr…
Pour ce « Misanthrope », l’Infini Théâtre fait entendre avec subtilité le texte original de Molière (quel plaisir !) ancré dans notre réalité actuelle. La superficialité des salons précieux de l’époque ne se retrouve-t-elle pas aujourd’hui dans la virtualité des réseaux sociaux ?
Alceste voudrait voir Célimène, lui parler, capter son attention, connaître ses sentiments. Mais comment contourner sa futilité ? Et surtout, comment la soustraire, ne fût-ce qu’un instant, à la société virtuelle dont elle s’est faite reine à travers les écrans ? Accro aux réseaux sociaux, elle veut être admirée, recherchée, « likée »… à tout prix.